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L'éditorial
de François Saget
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En
Décembre 2007, la DIACT a lancé une grande étude
portant sur l’évaluation des Pôles de
Compétitivité alors même que plusieurs
travaux avaient déjà été engagés
auparavant. En fait, il s’agit d’une demande explicite du gouvernement
dont les résultats, attendus en juin 2008, visent à
la
fois à mieux connaître les performances réelles des
différents pôles mais aussi l’efficacité des outils
de la politique publique d’aide à l’innovation.
Sur les performances des pôles, je crains que l’évaluation
ne confirme ce que nous savions déjà : la distinction
nécessaire entre les pôles majeurs (pôles de rang
mondial tels que Minalogic) qui, seuls méritent le label de
Pôles de Compétivité
et les autres pôles dont la taille et les modes de
développement sont très nettement différents.
Le Rapport Attali, controversé dès sa publication,
confirme cette réalité première dans sa
«
décision fondamentale 2 » : Constituer 10 grands
pôles d’enseignement supérieur et de recherche autour de
10 campus, réels et virtuels, fixant les conditions d’excellence
de l’ensemble du système de formation supérieure et de
recherche.
Dans tous les cas, nous sommes dans une logique du petit nombre
et non pas d’une tentative désespérée pour
couvrir l’ensemble du territoire.
Bien entendu une surprise est toujours possible : constater que
certains pôles « à vocation mondiale » n’ont
aucune chance de devenir des pôles mondiaux et, à
l’inverse, que certains pôles à dominante industrielle ont
un potentiel très supérieur à celui de
l’évaluation initiale.
L’évaluation des outils de la politique publique d’aide
à l’innovation doit permettre de mettre l’accent sur un risque
majeur que les Conseils Régionaux ont bien perçu : le
risque de voir le Schéma Régional d’Innovation se
réduire au seul programme d’appui au développement des
Pôles de Compétitivité. Cette tendance est
d’autant plus forte que les Pôles de Compétitivité
ne disposent pas
nécessairement d’une bonne connaissance du système
régional d’aide à l’innovation et entendent bien
l’orienter (voire à le réinventer) à leur avantage
: les systèmes de financement et les ouvertures à
l’international en offrent de nombreux exemples. Les autres outils du
Schéma Régional d'Innovation vont progressivement se
trouver marginalisés et ce, quelles
que soient leurs performances antérieures.
L’évaluation nationale des Pôles de
Compétitivité offre donc aux Conseils
Régionaux l’opportunité de mener leur propre
réflexion visant, d’une part à renforcer leur position en
tant que partenaire régional majeur des pôles et, d’autre
part, pour renforcer la cohésion du système public
d’appui à l’innovation.
François
SAGET
Directeur Général de TECSA Consultants
Pour
en savoir plus :
 "Pôles
de compétitivité : une réponse dynamique aux
mutations du tissu économique"
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